Description
Tout public | Patrimoine et histoire
Cette exposition virtuelle présente les témoignages de résident.e.s racontant l’histoire de leur quartier. Vivez un véritable voyage dans le temps à travers leurs souvenirs.
Tout public | Patrimoine et histoire
Cette exposition virtuelle présente les témoignages de résident.e.s racontant l’histoire de leur quartier. Vivez un véritable voyage dans le temps à travers leurs souvenirs.
Des résident.e.s du Village Saint-Nicolas racontent leurs souvenirs du Village Saint-Nicolas autour des années 1950.
La paroisse de Saint-Nicolas a été fondée en 1694. Saint-Nicolas obtient son statut de Ville en 1962. En 2001, à l’occasion d’une fusion municipale, Saint-Nicolas rejoint la nouvelle Ville de Lévis. L’histoire du quartier Saint-Nicolas est riche. Elle est caractérisée par la pêche, le commerce du bois, la présence de nombreux moulins, ainsi que l’agriculture qui est encore bien présente aujourd’hui. Autrefois, on comptait trois centres d’activités principaux; le village, le quai et une agglomération autour de la gare nommée Saint-Nicolas Station. Véritable lieu de passage, le Village de Saint-Nicolas comptait de nombreux commerces et services.
Concentré autour des années 1950 et du secteur du Village de Saint-Nicolas, berceau historique du quartier, les témoignages des résident.e.s illustrent un passé fascinant. Cette exposition se veut une porte d’entrée vers le quartier Saint-Nicolas et vous donnera à coup sûr l’envie de visiter ou de revisiter le secteur du village historique et ses environs.
En complément à cette exposition virtuelle, L’Espace culturel du Quartier propose aussi une exposition permanente, à visiter sur place.
Au début du 19e, Saint-Nicolas comptait plusieurs quais privés et un quai public, le quai de Saint-Nicolas. Ce dernier sert à l’embarquement de passagers et au transport des marchandises. De nos jours, les quais ont disparu. Le quai public laisse désormais place à l’Anse Ross, un milieu naturel protégé, en bordure du fleuve Saint-Laurent où il est possible d’aller marcher à marée basse. L’Anse Ross a été nommée ainsi en l’honneur des Moulins Ross qui y étaient installés jadis, l’une des plus importantes scieries de la région à ce moment.
De la farine, des meubles, du tissu, des crayons et des bonbons, tous ces articles hétéroclites et bien plus étaient en vente au magasin général. Le magasin général permettait aux résidents du village et des environs de se procurer tous les produits dont ils avaient besoin. À Saint-Nicolas, il y a eu plusieurs magasins généraux. Le dernier, le magasin général Saindon, ferme boutique le 31 octobre 2013.
Différents types d’écoles étaient présents sur le territoire de Saint-Nicolas, dont les écoles de rang, le couvent et l’école Modèle. Les premières écoles de rang apparurent dès 1829. Les institutrices étaient des jeunes femmes. Elles pouvaient commencer l’enseignement dès l’âge de 16 ans. Les dernières écoles de rang fermèrent au courant des années 1960. À Saint-Nicolas, l’école Modèle ouvre en 1850 et le couvent en 1877. Au couvent, l’éducation était assurée par les Sœurs de la Charité.
Le forgeron du village, Stanislas Mercier, fabrique des pièces de fer, ferre les chevaux et répare les calèches. Il était également réputé pour la qualité de son travail du fer forgé décoratif. Il y avait aussi un ferblantier à Saint-Nicolas. Celui-ci fabriquait des objets domestiques.
L’agriculture et la pêche étaient des activités économiques importantes à Saint-Nicolas. Ce mode de vie a grandement influencé l’alimentation des résidents du quartier. Encore aujourd’hui, il est possible de visiter et de se procurer des produits directement chez les agriculteurs; bleuets, pommes, fraises, légumes, etc.
Espaces verts, bordure fluviale et plein air caractérisent la ville de Lévis depuis des générations. Été comme hiver, on profite de l’extérieur. Saviez-vous qu’à Saint-Nicolas, on pêchait l’anguille jusque dans les années 1950 et que sa peau, sous forme de babiche, servait pour la fabrication de raquettes. Son huile était aussi utilisée pour l’éclairage domestique.
Le téléphone arriva à Saint-Nicolas au début des années 1900. À cette époque, seules quelques familles pouvaient se permettre de posséder un téléphone. Les lignes téléphoniques étaient partagées et un système d’ensemble de coups permettait de savoir quelle famille était le destinataire de l’appel.
Avant l’automobile, des voitures attelées à des chevaux permettaient de se déplacer. En hiver, les passagers se gardaient au chaud grâce à des briques chauffées et placées à leurs pieds. Au village, on pouvait laisser les voitures et les chevaux dans des écuries moyennant une petite somme d’argent, l’équivalent d’un stationnement payant.
L’histoire du parc des Chutes-de-la-Chaudière est riche. Nous savons que ce site fut un important lieu d’occupation autochtone autrefois. Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir la trace de groupes nomades datant de plus de 8 000 ans. Par la suite, en 1898, la société Canadian Electric Light Company sera fondée et y entreprendra la construction d’un barrage électrique. Quelques années plus tard, le barrage s’agrandit et il servira en électricité une partie des municipalités de la Rive-Sud. C’est la famille Demers de Saint-Nicolas qui était responsable de l’exploitation du barrage, notamment durant l’inondation d’avril 1970. Cette inondation endommagea sérieusement le barrage et l’empêcha de fonctionner correctement. Après une évaluation, Hydro-Québec décida de fermer définitivement la centrale électrique. Aujourd’hui, le site est devenu un parc identitaire à Lévis avec sa chute haute de 35 mètres et sa passerelle suspendue à 23 mètres au-dessus de la rivière Chaudière. Une visite en vaut la peine!
Le 22 novembre 1961, l’ancienne église de Saint-Nicolas prend feu et elle est complètement détruite. L’incendie a profondément marqué la mémoire des résidents. Suite à la tragédie, modernisme était le mot d’ordre pour la construction d’une nouvelle église qui sera érigée en 1962. L’architecte André Gilbert conçoit alors une église inspirée de la forme d’un bateau. Une église unique en son genre qui compose aujourd’hui le cœur du Village historique de Saint-Nicolas.
Pour l’église catholique, un chemin de croix est généralement composé de quatorze stations. Chacune des stations représente un moment particulier de la vie du Christ. Les stations suivantes se trouvaient dans l’église au moment de l’incendie. Réalisée par l’artisan Médard Bourgault, chacune des stations est un don des paroissiens du village à l’église. À la suite de l’incendie, elles étaient en piètre état. On sait que Médard Bourgault sculptait sur des panneaux de bois qu’il collait, puisque cela empêchait le fendillement du bois. Sous l’effet de l’eau et du feu, la colle a cédé et toutes les pièces se sont détachées. Lors d’une visite à Saint-Nicolas, M. Loïc Bernard du Collège de Lévis aperçoit les stations du chemin de croix qui ressemblent davantage à une « corde de bois ». Il les acquiert et, avec ses confrères, ils recollent les stations. Le chemin de croix est ensuite conservé dans les collections du Collège, puis, de 2011 à aujourd’hui, par la Ville de Lévis.
Si vous ne connaissez pas le Village historique de Saint-Nicolas, une visite s’impose. Découvrez un patrimoine bâti exceptionnel grâce à un parcours de panneaux d’interprétation, voyez l’ancien magasin général, le vieux presbytère, le bureau de poste et bien plus, admirez la vue sur le fleuve, visitez les nombreuses fermes et attraits à proximité.
Saviez-vous qu’à l’embouchure de la rivière Chaudière, en bordure du fleuve Saint-Laurent et aux limites ouest du secteur actuel de Saint-Nicolas, des fouilles archéologiques ont permis de révéler la présence très ancienne de populations autochtones? Sur le site Lambert, situé à la frontière ouest de Saint-Nicolas, plus de 200 000 artefacts ont été mis à jour. Il s’agit de l’une des collections les plus volumineuses au Québec. On a découvert sur ce site, un atelier de taille de lames de pierre et deux lieux de sépulture. Plus tard dans l’histoire, les premiers colons de Saint-Nicolas ont aussi cohabité avec les Abénaquis du territoire. On dit que leur présence rassurait les colons face à la crainte des attaques Iroquoises.
Saviez-vous que plusieurs bâtiments du quartier possèdent, encore aujourd’hui, des éléments décoratifs en fer forgé fabriqués par le forgeron Stanislas Mercier ? On reconnaît facilement son travail grâce aux motifs de cœurs et de spirales qui le caractérisent.
Saviez-vous qu’il était courant de se rendre au magasin général pour peser les nouveaux-nés afin de s’assurer de leur bonne croissance ? Voici la balance du magasin général Saindon sur laquelle plusieurs bébés du Village de Saint-Nicolas ont été pesés.
Saviez-vous qu’en 1956, un sarcophage a été découvert lors de travaux de rénovation réalisés sur l’ancienne église incendiée de Saint-Nicolas ? Le sarcophage renfermait le corps d’un adulte et pourrait dater de 1850-1860. Cette découverte demeura un mystère, puisque que le corps de l’homme n’aura jamais été identifié.
Saviez-vous que l’action dans la célèbre bande-dessinée Paul à Québec de Michel Rabagliati et dans le film Paul à Québec, inspiré de cet ouvrage, se déroule dans le Village de Saint-Nicolas?